Wednesday, October 17, 2012

150 años de Debussy: Traducción poética a la égloga El Atardecer de un Fauno


El Atardecer de un Fauno,
por Stephane Mallarmé


 
Le Faune:
Ces nymphes, je les veux perpétuer.
Si clair,
leur incarnat léger, qu'il voltige dans l'air
assoupi de sommeils touffus.
El fauno:
Esas ninfas, quiero perpetuarlas.
Tan clara,
su luz carmesí, flota en el aire
dormitando al pesado sueño.
Aimai-je un rêve?
mon doute, amas de nuit ancienne, s'achève
en maint rameau subtil, qui, demeuré les vrais
bois mêmes, prouve, hélas! que bien seul je m'offrais
pour triomphe la faute idéale de roses.
¿Quizá un sueño amaba?
Mi duda, agrupada en la ancestral noche, se acaba
en más de una sutil rama, que, muestra en realidad
a los bosques mismos, prueba, ¡ay! que bien me ofrecían
como triunfo al pecado ideal de las rosas.
Réfléchissons...
ou si les femmes dont tu gloses
figurent un souhait de tes sens fabuleux !
Faune, l'illusion s'échappe des yeux bleus
et froids, comme une source en pleurs, de la plus chaste:
mais, l'autre tout soupirs, dis-tu qu'elle contraste
comme brise du jour chaude dans ta toison?
que non ! par l'immobile et lasse pâmoison
suffoquant de chaleurs le matin frais s'il lutte,
ne murmure point d'eau que ne verse ma flûte
au bosquet arrosé d'accords ; et le seul vent
hors des deux tuyaux prompt à s'exhaler avant
qu'il disperse le son dans une pluie aride,
c'est, à l'horizon pas remué d'une ride
le visible et serein souffle artificiel
de l'inspiration, qui regagne le ciel.
Reflexionemos...
¡Oh, si en las mujeres que vacilas
incluyes el deseo de tus sentidos fabulosos!
Fauno, la ilusión se escapó de tus ojos azules
y fríos, como una fuente de llanto, de la más casta:
pero, la otra toda suspiros, dices tú que contrasta
¿como la brisa de un día cálido en tu vellón?
¡No! que por la inmóvil y cansada desazón
sofocaste el calor de la frescura matinal en tu lucha
sin el murmullo del agua que no paga mi flauta
una mojada arboleda de acuerdos; y el puro viento
excepto por los dos tubos prontos a exhalar su aliento
que dispersan el sonido en una lluvia árida,
está, en el horizonte que no agitó en el paseo
la visible y serena respiración artificial
de la inspiración, que se rinde ante el cielo.
O bords siciliens d'un calme marécage
qu'à l'envi de soleils ma vanité saccage
tacite sous les fleurs d'étincelles, Contez
"que je coupais ici les creux roseaux domptés
par le talent ; quand, sur l'or glauque de lointaines
verdures dédiant leur vigne à des fontaines,
ondoie une blancheur animale au repos:
et qu'au prélude lent où naissent les pipeaux
ce vol de cygnes, non ! de naïades se sauve
ou plonge..."
Oh sicilianas orillas de un tranquilo pantano
que es la envidia de soles de mi vanidad robada,
implícita bajo flores de centellas, díganle
"Que yo cortaba juncos domados
por el talento; cuando, bajo el marino oro de las lejanas
hierbas dedicaban su viña a sus fuentes,
ondeando una blancura animal en la siesta:
y que al preludio lento donde surge el gaitero,
es vuelo de cisnes, ¡no! náyades huyan
o sumérjanse..."
Inerte, tout brûle dans l'heure fauve
sans marquer par quel art ensemble détala
trop d'hymen souhaité de qui cherche le la:
alors m'éveillerai-je à la ferveur première,
droit et seul, sous un flot antique de lumière,
lys ! et l'un de vous tous pour l'ingénuité.
Inerte, todo quema en la leonina hora
sin marcar por aquel arte de atornillar
muchos hímenes anhelados de quien busca el objetivo:
entonces me erguiré firme al inicial fervor,
derecho y solo, bajo una antigua corriente de luz,
¡lirio! con una de todas ustedes por su ingenuidad.
Autre que ce doux rien par leur lèvre ébruité,
le baiser, qui tout bas des perfides assure,
mon sein, vierge de preuve, atteste une morsure
mystérieuse, due à quelque auguste dent;
mais, bast ! arcane tel élut pour confident
le jonc vaste et jumeau dont sous l'azur on joue:
qui, détournant à soi le trouble de la joue,
rêve, dans un solo long, que nous amusions
la beauté d'alentour par des confusions
fausses entre elle-même et notre chant crédule;
et de faire aussi haut que l'amour se module
évanouir du songe ordinaire de dos
ou de flanc pur suivis avec mes regards clos,
une sonore, vaine et monotone ligne.
Además de no ser dulce por filtrarse en sus labios,
el beso, que el mínimo de perfidias aseguran,
mi pecho, virgen probado, atestigua una mordedura
misteriosa, debido a algún augusto diente;
pero, ¡basta! tal arcano elegido por confidente
de vástago ancho y gemelo cuya virtud juega al azul:
que, desviando de sí la turbada mejilla
sueña, en un solo largo, que nos divierte
la belleza del entorno por las confusiones
falsas entre ella misma y nuestro canto crédulo;
y lograr la altura que el amor modula,
desvanecido en el ordinario sueño de la espalda
donde el puro flanco sigo con mis ojos cerrados,
una línea sonora, vana y monótona.
Tâche donc, instrument des fuites, ô maligne
syrinx, de refleurir aux lacs où tu m'attends !
moi, de ma rumeur fier, je vais parler longtemps
des déesses; et par d'idolâtres peintures
a leur ombre enlever encore des ceintures :
ainsi, quand des raisins j'ai sucé la clarté,
pour bannir un regret par ma feinte écarté,
rieur, j'élève au ciel d'été la grappe vide
et, soufflant dans ses peaux lumineuses, avide
d'ivresse, jusqu'au soir je regarde au travers.
¡Intenta entonces, instrumento de fugas, oh maligna
Siringa, florecer en el lago en que aguardas!
Yo, de mi orgullosa palabra, voy a hablar largo y tendido
de diosas; y, por idólatras pinturas,
a su sombra todavía hurtaré sus cinturas:
así, cuando a las uvas yo chupe la claridad,
para desterrar la pena por mi falsa brecha
interior, elevo al cielo este racimo vacío,
y, soplando en sus pieles luminosas, ansío
embriaguez, hasta que la noche me recuerda su camino.
O nymphes, regonflons des souvenirs divers.
"mon œil, trouant le joncs, dardait chaque encolure
immortelle, qui noie en l'onde sa brûlure
avec un cri de rage au ciel de la forêt;
et le splendide bain de cheveux disparaît
dans les clartés et les frissons, ô pierreries!
j'accours ; quand, à mes pieds, s'entrejoignent (meurtries
de la langueur goûtée à ce mal d'être deux)
des dormeuses parmi leurs seuls bras hasardeux;
je les ravis, sans les désenlacer, et vole
a ce massif, haï par l'ombrage frivole,
de roses tarissant tout parfum au soleil,
où notre ébat au jour consumé soit pareil."
je t'adore, courroux des vierges, ô délice
farouche du sacré fardeau nu qui se glisse
pour fuir ma lèvre en feu buvant, comme un éclair
tressaille! la frayeur secrète de la chair:
des pieds de l'inhumaine au cœur de la timide
qui délaisse à la fois une innocence, humide
de larmes folles ou de moins tristes vapeurs.
"mon crime, c'est d'avoir, gai de vaincre ces peurs
traîtresses, divisé la touffe échevelée
de baisers que les dieux gardaient si bien mêlée:
car, à peine j'allais cacher un rire ardent
sous les replis heureux d'une seule (gardant
par un doigt simple, afin que sa candeur de plume
se teignît à l'émoi de sa sœur qui s'allume,
la petite, naïve et ne rougissant pas:)
que de mes bras, défaits par de vagues trépas,
cette proie, à jamais ingrate se délivre
sans pitié du sanglot dont j'étais encore ivre."
Oh ninfas, unamos los recuerdos dispersos.
"Mis ojos, horadando los juncos, se lanzan a cada cuello
inmortal, que se ahoga en la onda quemadura
con un grito de rabia al cielo de la foresta;
y el espléndido baño de cabellos se desvanece
entre la claridad y los escalofríos ¡oh joyería!
Corro; cuando, a mis pies, alternan (moretones
de la languidez degustada a este mal de estos dos)
los durmientes entre su solitario abrazo peligroso;
me complace, sin desenlazarlas, y vuela
a este macizo, odiado por la sombra frívola,
de rosas secas de todo perfume al sol,
donde nuestra fiesta hoy consumida es tal."
Te adoro, coraje de vírgenes, oh delicia
feroz de sagrada carga desnuda que se deshoja
para huir de mi labio fogoso, ¡como un relámpago
vibrante! el miedo secreto de la carne;
pies de lo inhumano en el corazón del tímido
que abandona a la vez una inocencia, humedad
de locas lágrimas o de menos tristes vapores.
"Mi crimen, es tener, alegría de vencer estos temores
traicioneros, dividido la cabellera despeinada
de besos que los dioses guardaban muy mezclados:
porque, apenas ocultaba una sonrisa ardiente
bajo los pliegues de una sola (mantenido
por un simple dedo, para que su candidez de pluma
se tiñera a la fiel emoción de su hermana que se enciende,
la pequeña, ingenua y descarada):
ya de mis brazos, deshechos por vagas muertes,
esa presa, siempre ingrata, se entrega
sin piedad al sollozo del cual todavía estaba borracho".
Tant pis! vers le bonheur d'autres m'entraîneront
par leur tresse nouée aux cornes de mon front :
tu sais, ma passion, que, pourpre et déjà mûre,
chaque grenade éclate et d'abeilles murmure;
et notre sang, épris de qui le va saisir,
coule pour tout l'essaim éternel du désir.
A l'heure où ce bois d'or et de cendres se teinte
une fête s'exalte en la feuillée éteinte:
etna! c'est parmi toi visité de Vénus
sur ta lave posant tes talons ingénus,
quand tonne une somme triste ou s'épuise la flamme.
je tiens la reine!
¡Qué pena! A la felicidad de otros me arrastrarán
por las anudadas trenzas a los cuernos de mi frente:
tú sabes, mi pasión, que, púrpura y ya madura,
cada granada brota y de abejas murmura;
y nuestra sangre, enamorada de quien se va a aprovechar,
fluye por todo el enjambre eterno del deseo.
Al momento donde el bosque de oro y las cenizas descansan
una fiesta se exalta en las hojas murientes:
¡Etna! Es entre tu visita de Venus
bajo tu lava posando a tus ingenuos tacones,
cuando su tonelada se suma triste o se extingue la flama.
¡Yo tengo a la reina!
O sûr châtiment...
non, mais l'âme
de paroles vacante et ce corps alourdi
tard succombent au fier silence de midi:
sans plus il faut dormir en l'oubli du blasphème,
sur le sable altéré gisant et comme j'aime
ouvrir ma bouche à l'astre efficace des vins!
couple, adieu; je vais voir l'ombre que tu devins.
Oh seguro castigo...
no, pero el alma
vacante de palabras y este pesado cuerpo
tarde sucumben al orgulloso silencio de mediodía:
sin más que poder dormir en el olvido de la blasfemia,
sobre la yaciente y revuelta arena  y me encanta
¡abrir mi boca al eficaz astro de los vinos!
pareja, adiós; yo voy a ver la sombra de tus destinos.


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